Xterra Weston Park (UK)

Une semaine après s’être fait rincer au Nouvelle Aquitaine, nous n’avons pas eu de meilleure idée que de nous rendre au pays de la pluie !

Enfin, il a fallu avant ça obtenir nos passeports, précieux sésames indispensables pour les voyages hors EU (Merci le Brexit). Malgré tous nous efforts nous avons du laisser un camarade à quai, qui sortait pourtant d’une prestation aboutie dans la Creuse.

C’est donc avec Camille, Pierre, Victor et Rémy que nous faisions le déplacement. S’il existe plusieurs possibilités pour se rendre sur le site, nous avons choisis la plus pratique pour nous : le Shuttle (train pour véhicules). Cela évitait pas mal de logistique notamment pour les vélos mais c’est une option un peu coûteuse (environ 400 euros l’aller retour avec un “Van” équipé d’un porte-vélos)

Profitant du week-end de 5 jours, nous avons eu la chance de pouvoir repérer le parcours au calme le jeudi dans ce magnifique endroit.

Le parcours était encore en cours d’aménagement mais l’organisation avait fourni une trace GPX aux inscrits. Plusieurs bénévoles croisés sur le parcours nous ont demandé ce qu’il fallait améliorer (notamment les indications ou autres) et dès le lendemain les remarques étaient prises en compte ce qui était plutôt appréciable.

Un petit shooting improvisé pendant les reconnaissances et il ne nous restait plus qu’à faire du jus le vendredi avant le départ samedi midi. Logés à Newport nous étions à seulement 10 minutes de la course avec toutes les commodités à proximité.

Place à la course maintenant, deux boucles de natation à évacuer dans un lac situé dans le parc du château (comme l’intégralité du parcours) . Un bateau tondeur d’algues avait été déployé pour améliorer l’expérience natation. Beaucoup de nageurs s’étant plaint l’année précédente de la hauteur des algues qui gênait la nage.
Bon, ce n’était pas parfait mais largement tolérable… Victor a tout de même pu expérimenter la repousse de cheveux (pratique habituellement réservé à la Turquie) durant la natation, car il fallait parfois enlever quelques algues de son visage!

Une longue transition menait les athlètes au parc à vélo (avec pas moins de 300m à courir). Des temps de natations meilleurs que d’habitude nous laissent penser que le parcours était un peu moins long que les 1500m traditionnels.

On attaque maintenant le gros morceau, la partie qui normalement fait toute la différence sur un Xterra.
Ici, le vélo se fait presque quasiment sans dénivelé. Nous alternons pistes assez larges avec des petits singles tracés dans les différents bois présents dans le parc.

Au final, à la reconnaissance aucune difficulté majeur, mais avec la vitesse il faut une sacré dose de pilotage pour prendre la bonne trajectoire.

C’est donc un parcours qui permet aux élites s’amuser mais qui correspond tout à fait à celui qui souhaite se lancer dans le triathlon off road. En termes de différences, les écarts sont très faibles et il est difficile de gagner autant de temps que lors d’une longue bosse ou d’une descente technique. L’effort s’assimile à un triathlon sur route, et c’est d’ailleurs ceux qui tirent leur épingle du jeu ici. (Brownlee victorieux l’an passé, et cette année deux routards également.)

Camille à l’attaque fait malheureusement une chute dans ces singles et repart un peu sonnée.

Arrivé au parc pour T2 il ne reste plus que 10km de trail, l’an passé les meilleurs coureurs avait mis un peu moins de 35 minutes mais cette année le parcours avait été retravaillé. Résultats, des temps course à pied beaucoup plus représentatifs d’un effort “nature” même si le dénivelé était encore faible avec seulement une bosse répertoriée. Pour autant, les nombreux virages ne permettaient pas forcément d’allonger la foulée.

Au final à l’arrivée, les temps décrivent une course rapide mais exigeante.

Pierre termine 5ème elite et rentre dans le prize money. Victor 2nd amateur et 8ème de la course empoche son sloth.
Rémy termine 38ème et Camille 8ème élite, un peu déçue et courbaturée le lendemain.

Au final si nous devions faire un bilan de ce Xterra, c’est une destination atypique dans un cadre somptueux.

Le parcours convient parfaitement à quelqu’un souhaitant débuter le cross triathlon mais se révèle difficile à haute vitesse. Il est cependant difficile pour les vrais VTTistes de tirer leur épingle du jeu sur ce type de parcours, et le dénivelé d’un circuit permet réellement de faire des différences.

En terme de temps de trajet, la durée similaire (voir un peu moins longue) que pour se rendre au Lac de Garde (autre épreuve en mai).

En revanche, il faudra penser aux passeports, faire attention aux frais bancaires et également travailler l’anglais car il est beaucoup plus difficile de comprendre l’anglais en Angleterre qu’ailleurs dans le monde!!


Credit photo: Xterra Europe