Xterra Italy (Scanno)
Il aura fallu plus d’une semaine avant que le compte rendu arrive. Non pas que nous n’avions pas récupéré mais difficile d’obtenir les photos de l’événement avant !
C’était la première fois que nous nous rendions à Scanno et on peut dire que nous n’avons pas été déçus.
Dès les reconnaissance on prend conscience que la course est une des plus dures du circuit. Ça grimpe sans cesse et on n’est pas non plus rassurés avant d’aborder la descente décrite par les italiens comme “réservée aux professionnels”.
Finalement ça passe beaucoup mieux en descente qu’en montée. Si le fort dénivelé rend la partie descendante assez engagée il n’y a pas de difficulté technique majeure.
Arrivés une semaine avant le début de la course, c’est la première fois que nous prenons le temps de reconnaitre le parcours trail. Difficile de dire si c’est une bonne ou mauvaise idée tant les bosses sont difficiles. Un première difficulté avec 15% de moyenne sur un kilomètre et un autre passage où la pente dépasse les 30%.
On en profite tout de même pour découvrir Scanno et les spécificités de l’Italie. Attention, on vous aura prévenu on a passé plus de temps à chercher un restaurant dans lequel manger une pizza le midi que le temps de course du dimanche!
Le dimanche matin sur le site de la course c’est un petit peu l’incompréhension, nous n’avons pas eu d’informations sur la température du lac et beaucoup disent que la combinaison est autorisée. On avait également eu l’occasion de se baigner la vieille et l’eau ne nous paraissait pas si chaude.
Finalement après 15 bonnes minutes de doutes et d’annonce on apprend que la combinaison est autorisée uniquement pour les plus de 55 ans, mais pour des raisons d’équité ceux qui souhaitent se qualifier pour Hawaii n’ont pas la possibilité de la mettre (Règlement FFtri oblige). A mon avis, différencier les concurrents à la sortie de l’eau semble utopique.
Le départ se fait dans l’eau suivant les différentes catégories.
Durant les 200 premiers mètres on évite un peu la machine à laver grâce au départ différé et c’est tant mieux. Mais certains semblent apprécier “frotter” dans l’eau, on prend tout de même quelques coups.
A 100m de la fin environ, une petite sortie à l’australienne nous oblige à replonger dans le lac Scanno avant de rejoindre le parc à vélo. On apprécie les tapis disposés pour l’occasion, les organisateurs de courses ayant souvent tendance à nous faire courir sur les cailloux!
La premiere partie vélo commence par du plat le long d’une petite rivière, on doit poser le pied a plusieurs reprises pour passer sur un pont aménagé pour l’occasion et pour monter un enchainement d’escaliers assez abrupts.
On rentre ensuite dans Scanno pour une petite boucle d’environ 13km, la deuxième en compte environ 20.
Des ruelles étroites, des marches, de forts pourcentages on est vraiment dans l’atypique mais c’est agréable de rouler dans Scanno. Les gens sont présents pour encourager et on sent quand même une atmosphère spéciale dans ce vieux village.
Dès le début du second tour on est tout de suite dans le dur, la montée dure 8km et la chaleur est étouffante. Pour le coup, tout ce qui passe lors de la reconnaissance ne passe plus forcement avec la fatigue. L’adhérence est précaire et il faut rester calme. Chaque dépassement ou changement de rythme implique de se mettre directement dans le rouge vu les pourcentages.
Une fois arrivés en haut de la bosse, on passe au milieu d’une ancienne remontée mécanique pleine balle avant de s’engager pour la descente. Ca tourne beaucoup, la pluie de la vieille a un petit peu collé la poussière mais on peut rapidement aller à la faute. Mieux vaut avoir changé ses plaquettes peu de temps avant la course.
Pas de répit à la fin de la grande descente puisque ça remonte encore avant la transition. Au final un vélo avec plus de 1200m de dénivelé où il n’y a clairement pas une portion permettant de récupérer.
Heureusement on ne manque de rien au ravitaillement et c’est tant mieux.
Après avoir enfilé les baskets on rentre directement dans le dur.
Difficile de vous trouver des photos où l’on court tellement c’est raide aussi bien à la montée qu’à la descente.
Au final Camille termine première de sa catégorie et Rémy 62e Scratch. Petite déception tout de même puisque le podium en catégorie d’âge aurait été jouable dans un plus grand jour.
Camille reste pour l’instant invaincue dans sa catégorie d’âge.
Au final, un des plus durs si ce n’est le Xterra le plus dur du circuit européen. Si certains se veulent accessibles, celui-ci s’adresse tout de même à des triathlètes assez aguerris vu la difficulté du parcours (notamment lié au dénivelé).
Un très bel événement situé à deux heures de Rome, avec des paysages à couper le souffle. C’est une date que vous pouvez cocher dans votre calendrier les yeux fermés.
Si vous hésitez encore, cette année c’était pizza à volonté lors de la pasta party…
A bientôt,
La Team Volt